Trouver un emploi au Québec depuis la France n’est pas chose aisée. Mieux vaut organiser un petit voyage et profiter de l’occasion pour prospecter. Quant à ceux qui sont déjà sur place, veillez à être en possession d’un visa permettant de travailler (permis de travail temporaire, visa de résident permanent, autorisation de stage, permis vacances travail [PVT]…). En effet, aucun étranger ne peut travailler au Canada, même à titre bénévole, sans autorisation préalable des autorités canadiennes.
Si vous ne maîtrisez pas complètement l’anglais, des cours intensifs peuvent être un choix judicieux avant d’entamer vos recherches. Il sera en effet requis dans la plupart des emplois, et ce, même au Québec.
Pensez également à obtenir une équivalence de vos diplômes, voire dépendamment le secteur, de revalider vos diplômes ou formations. Et bien sûr, de remanier votre CV aux normes québécoises. Car là encore, tout est très différent de la France. Ne perdez jamais de vue que le marché du travail québécois est directement inspiré du modèle nord-américain, valorisant l’initiative personnelle. Votre CV a bien sûr son importance, mais c’est aussi et surtout sur vos qualités personnelles que vous serez jugé. Il importe donc de savoir se vendre, sans trop en faire non plus. N’oubliez pas que vous venez de France ; vous n’avez aucune expérience sur le sol québécois et devez donc faire vos preuves. Inutile donc de trop en vouloir dès le premier poste, voire acceptez de commencer plus bas et négociez vos augmentations.
Sachez d’autre part qu’au Québec, la candidature spontanée par courrier n’a que peu de chance d’aboutir. Présentez-vous directement, téléphonez et ce, même si l’entreprise n’a émis aucune offre d’emploi. Car beaucoup pour ne pas dire les trois-quarts des offres ne sont jamais publiées. D’où également l’importance du « réseautage », de développer un réseau relationnel dans le secteur d’activité où l’on souhaite exercer un emploi.
Ne négligez toutefois pas les organismes spécialisés dans l’insertion et l’emploi des nouveaux résidents (MICC, OFII, ) les agences locales ou encore les agences de placement privées. Outre d’éventuelles propositions, elles vous permettront de tisser un réseau de contacts, vous orienteront dans la rédaction de votre CV, de la lettre de motivation ainsi que sur les modalités de l’entretien d’embauche.
Et surtout, une fois le contact établi, n’hésitez pas à relancer les employeurs. Car eux ne le feront pas. Au Québec, on attend de vous que vous vous preniez en charge, faites preuve de mordant et ne faites pas cas de la hiérarchie. Mis à part certaines grosses structures où cela est rendu plus difficile, il est généralement très facile de rencontrer directement le patron de l’entreprise.
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